Site Officiel du Bureau du Guide Suprême - Ayatollah Khamenei

Lors d’une rencontre avec les membres du système judiciaire :

La résistance et le courage du peuple ont permis de surpasser les difficultés

Le Guide Suprême de la Révolution a rencontré le Chef du système judiciaire accompagné d’un groupe de responsables et de fonctionnaires du corps judiciaire. Cette rencontre a été entre autres, l’opportunité pour le Guide Suprême de rappeler une nouvelle fois la règle divine concernant le «changement» au sein des peuples. Il a en outre déclaré que malgré les événements tragiques de la première décennie après la Révolution, ce fut la résistance et le courage du peuple qui a permis de surpasser les difficultés. Cette tradition divine restera à jamais valide si le peuple décide de maintenir le cap.

À ce sujet, il a qualifié le système judiciaire comme étant l’un des piliers les plus importants concernant les enjeux du pays. Lors de cette rencontre, il a également énuméré huit recommandations capitales concernant l’action de ce pouvoir. Les recommandations sont les suivantes : appliquer le plan de transformation globale à tous les niveaux, combattre vigoureusement la corruption, prévenir toute atteinte au droit publique, veiller à protéger la sécurité psychologique et mentale de la population, réglementer la relation entre le corps judiciaire et les huissiers de justice, prononcer les jugements des procès en cours que l'opinion publique suit particulièrement.

Au début de cette rencontre, le Guide de la Révolution a honoré la mémoire du martyr Ayatollah Beheshti ainsi que tous les martyrs de l’attentat du 28 juin 1981. Il s’est également intéressé au contexte historique qui a précédé cet attentat et a déclaré : "Étudier cette période de notre histoire est très bénéfique pour notre situation actuelle.”

En effet, en analysant les premières années de la Révolution et surtout les mois qui ont précédé l’attentat du 28 juin, il est clair que le pays a vécu des moments difficiles, essentiellement dûs à la guerre imposée par Saddam. Celui-ci avait réussi à s’approcher des grandes villes de l’Ouest et du Sud. À ce propos, il ajoute : “Au contexte tendu de la guerre, s'ajoutent plusieurs choses. D’une part, les hypocrites de l'OMPI avaient mené le pays à une réelle guerre civile et d’autre part, le parlement avait voté quelques jours avant l’attentat la destitution du président de la République. Le pays n’avait donc plus de président. C’est dans ces conditions que la Révolution et le pays ont dû être privés d’un pilier tel que le martyr Beheshti.”

Il a également rappelé que les événements survenus après les attentats du 28 juin 1981 étaient aussi très graves. À peine deux mois après ces attentats, le pays a perdu son président et son premier ministre dans un autre attentat. Peu de temps après, plusieurs commandants hauts gradés de la guerre ont aussi péri lors de crash d’un avion. “La jeune génération n’est pas informée de ces événements et cela doit leur être enseigné. Quel autre pays ou gouvernement ayant survécu à autant d'événements horribles connaissez-vous ?!”

Il a continué ainsi : “Face à ces événements, notre Imam, en premier, a tenu tête, tel le mont Damavand, et ce fut ensuite le cas pour les responsables et le peuple révolutionnaire. Ils ont réussi à inverser la tendance et à changer les défaites en victoires successives. Les hypocrites de l’OMPI ont été éjectés des rues. L’armée et le corps des gardiens de la Révolution se sont renforcés pour qu'enfin, le pays retrouve sa stabilité.”

Dans certaines périodes de l'histoire, les ennemis se sont exclamés des faiblesses et de l’insuffisance qui existaient dans le pays. L’Ayatollah Khamenei a abordé ce point en disant : “Autant dans les années 80 que maintenant après quatre décennies, l’ennemi saute de joie en pensant que la Révolution est finie; mais à chaque fois, cet espoir laisse place au dégoût. Leur problème c’est qu’ils ne comprennent pas les causes de leurs défaites. Nos ennemis ne saisissent pas qu’au-delà des calculs politiques, il y a aussi la règle divine qui s’applique à ce monde.” 

En rappelant quelques exemples de règles divines s’appliquant à ceux qui soutiennent la religion de Dieu et en les comparant à ceux qui dénigrent la bénédiction divine, il a dit : “Le Saint Coran est rempli de citations concernant l’application de la règle divine sur l’humanité. En résumé, si un groupe résiste face aux ennemis et fait confiance à Dieu et accomplit ses devoirs vis-à-vis de Lui, la victoire lui sera accordée. Si au contraire, ils s'éternisent dans les querelles intestines et préfèrent privilégier leur confort, le résultat pour eux ne sera que la défaite."

L'Ayatollah Khamenei a jugé nécessaire que ces règles divines soient étudiées avec une méthodologie scientifique en optant pour une approche d’analyse sociologique. “Lors de la première décennie suivant la victoire de la Révolution, la nation iranienne a pu s’en sortir victorieuse face à ses ennemis en se plaçant sur la voie de la résistance et du djihad pour Dieu. Aujourd'hui encore, nous devons appliquer cette même règle si nous voulons progresser et atteindre la victoire. Nous devons persévérer et nous placer sous l’égide de la règle divine”, a-t-il estimé.

Le Guide de la Révolution est ensuite revenu sur le rôle du système judiciaire qu’il a qualifié par ailleurs de pilier parmi toutes les instances du pays. “Le Saint Coran définit le rôle central du gouvernement islamique comme étant le déploiement de la prière et la spiritualité à tous les aspects de l'État, la redistribution de la richesse ou de la zakat au sein de la société ainsi que l'invitation au bien et la condamnation du blâmable, c'est-à-dire permettre que les valeurs telles que la justice, la droiture et la fraternité soient exercées. Et à l’inverse, d’empêcher l’oppression, la corruption ou la discrimination de se répandre. La constitution soutient également cela et est une des premières responsabilités du système judiciaire”, a-t-il déclaré.

“Si nous ne parvenons pas à remplir notre devoir à l'aide de tous les moyens que l'on a à disposition, nous serons l’exemple même du gâchis et du dénigrement de la bénédiction divine et nous en ressentirons les effets néfastes”, prévient le Guide de la Révolution.

En s'intéressant au fonctionnement du système judiciaire, il a défini le Chef du système judiciaire comme étant une personne pieuse, révolutionnaire, acharnée, populaire et loin de toute opulence, qui connaît très bien son administration et reste toujours à l'écoute des critiques. 

Il a ensuite énuméré huit recommandations générales à propos de cette administration.

En premier, il a jugé le plan de transformation globale préparé par la direction précédente comme l’un des meilleurs en son genre. “Ce plan doit être exécuté et le personnel doit être formé sur cette base”, a-t-il estimé.

Pour lui, si le plan de transformation est appliqué, cela permettra de prévenir les insuffisances dans beaucoup de domaines. À ce propos, il a dit : “le chef du système judiciaire applique ce plan et croit en celui-ci. Les juges, les fonctionnaires, les directeurs doivent également être da    ns le même état d’esprit. Des rapports indiquent que dans certains cas, il y a des manquements."

La deuxième recommandation concerne le combat contre la corruption. En approuvant l’intervention du responsable général du pouvoir judiciaire sur la priorité à donner à ce combat, il estime également qu’il faut prioriser la corruption qui existe déjà dans l’administration de la justice. “La grande majorité des juges sont intègres, pieux, honnêtes, exempts de tout soupçon et s'efforcent à parfaire leur tâches. Cependant, il y a une infime partie corrompue qui déshonore le reste. Il faut les sanctionner durement. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que la priorité concerne les structures et infrastructures qui sont sujettes à la corruption”, a-t-il déclaré.

Pour lui, il est important de renforcer la formation des cadres du système judiciaire afin d’empêcher tout mauvais jugement. Il a également considéré la nécessité que les juges et fonctionnaires intègres soient récompensés pour leur services rendus.

La prochaine recommandation concerne le droit public. L’Ayatollah Khamenei a déclaré : “Le procureur général a par exemple des devoirs quant au droit public, à qui il doit garantir les intérêts."

Pour lui, la prévoyance constitue l’élément central dans les missions allouées au pouvoir judiciaire. “Pour citer un exemple, en appliquant la loi sur les propriétés des terrains dans les villes et villages, il est possible de limiter au maximum le phénomène de l'accaparement des terres”, a-t-il dit.

La sixième recommandation est au sujet de la régulation des relations entre le pouvoir judiciaire et les huissiers de justice. “Il est nécessaire de surveiller le comportement adopté avec les accusés”, a-t-il ajouté.

L’Ayatollah Khamenei a rappelé l’importance de la sécurité psychologique et mentale de la population et a déclaré : “la sécurité psychologique est un droit public. Le système judiciaire doit veiller à garantir cela en empêchant la diffusion de mensonge et de rumeurs dans les médias et sur les réseaux sociaux."

Enfin, la huitième et dernière recommandation faite au système judiciaire concerne les procès qui sont sensibles aux yeux de l'opinion publique. “Quand un procès débute avec son lot de problèmes qui ressurgit aux yeux de la population, il ne faut pas le laisser traîner indéfiniment. Chaque procès doit suivre son cours normal et aboutir dans les plus bref délais”, a-t-il rappelé.

Pour conclure, il a qualifié le travail lié au domaine juridique, de difficile et complexe et a ajouté : “Si votre travail est accompli en ayant l’intention de le faire pour Dieu, la récompense divine qui en découle sera aussi très importante.”

Au début de cette rencontre H.I.M. Mohseni Ejei, Chef du système judiciaire, a présenté son rapport concernant l’action menée par son institution depuis le début de son mandat. Il a cité en exemples son attachement au plan de transformation générale, sa relation de proximité avec la population, l'accélération à la transformation digitale et son soutien à la production. Il a renouvelé sa volonté de combattre la corruption, et en particulier celle existant à l’intérieur de son administration.

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